samedi 19 mars 2016

Rien n’est le fruit du hasard




Rien n’est le fruit du hasard

« Rien n'est le fruit du hasard.
 Il y a un dessein et un plan parfaits sous-jacents à toute vie, et tu fais partie de cette globalité ;  tu fais donc partie de ce dessein et de ce plan parfaits.
 Lorsque tu vois d'étranges choses se passer et que tu te demandes pourquoi elles t'arrivent, prends du temps pour voir comment tout cela s'articule,
 et tu verras qu'il y a une raison à toute chose.
Les raisons peuvent te surprendre, mais sois prêt néanmoins à les accepter et à apprendre au travers elles, et ne lutte pas contre elles.
La vie devrait se dérouler sans effort.
Une fleur ne lutte pas pour s'épanouir au soleil, alors pourquoi devrais-tu lutter pour t'épanouir par la grâce de l’amour infini du Très Haut ?
 Si c'est le cas, cela vient de toi, et cela ne fait pas partie de Son dessein et de Son plan parfaits pour toi.
 La simplicité est Son sceau, alors garde la vie simple.
 Reste sans cesse en contact avec Lui, et regarde-toi te déployer dans Son amour. »

« La petite voix » - Eileen Caddy - Le Souffle d'or (1994)


Il n’y a pas de place pour le hasard sur un échiquier, pas plus que sur celui de notre vie qui n’est qu’un équilibre entre ce que nous avons voulu et fait, et ce que nous n’avons ni voulu, ni fait. En fait le hasard n’existe pas et ce que l’on dénomme ainsi nous permet de nous exonérer de toute responsabilité vis-à-vis de nos actes en invoquant le hasard, ou encore la chance et la malchance.

Pourtant il faut prendre du recul dans le déroulement de sa vie pour en prendre conscience et saisir la véritable signification de tous les évènements qui nous ont concernés. Cette distanciation est nécessaire pour comprendre, en toute objectivité, ce que nous n’avons pas été capables de faire dans le feu de l’action.
Autrement dit, il ne fait jamais réagir à chaud, comme l’on dit communément, parce que l’on est sous le coup de l’émotion ou de la pulsion, qui dénature toujours le sens réel et authentique de l’action. En pratiquant de la sorte, on s’aperçoit rapidement que rien de ce qui nous arrive n’est le résultat du hasard ou de toute autre force arbitraire qui nous dépasse et ferait de nous son jouet.

Tout ce qui nous touche a été provoqué par nous-mêmes, soit directement, soit indirectement, soit autrement. Mais nous en sommes toujours le seul et unique dénominateur commun.
Directement, comme une maladresse, ou une imprudence, qui provoque une chute physique, un incident dans la gestion des affaires courantes ou encore une perte financière.
Indirectement, parce que notre comportement a pu provoquer, même à notre insu,  une réaction négative d’autrui, ou parce que notre attitude, froide ou indifférente, a déclenché une réaction de rancœur ou d’hostilité.
Autrement enfin, quand nous ne connaissons ni la cause ni l’origine des évènements qui nous marquent, sur lesquels nous n’avons pas de prise et pour lesquels nous n’avons, semble-t-il, aucune responsabilité. Sans doute la faute à notre karma, à nos vécus antérieurs, et à la loi de cause à effet qui en découle, mais jamais, en tout cas, à cause du hasard, le la chance ou de la malchance.

Le hasard renvoie à une absence de sens logique, au caractère totalement fortuit d’une réalité, en apparence accidentelle, et à laquelle on ne peut attribuer de raison d’être. Etymologiquement, c’est la conséquence d’un jet de dés, dont on ne peut maîtriser le résultat.
C’est un choix par défaut qui nous fait invoquer une force qui nous dépasse quand nous sommes confrontés à l’inconnu par la méconnaissance de la nature de l’évènement et par une totale incapacité à connaitre et comprendre les causes de cette manifestation. Par manque de compréhension, on sombre dans la superstition.

Selon Socrate, « La chute n'est pas un échec. L’échec c'est de rester là où on est tombé. », et il est évident que chuter et se relever relèvent de la même responsabilité, quelle que soit la cause de la chute.

Il n’y a ni hasard, ni destin, ni punition divine ; nous ne récoltons en fait que ce que nous avons semé, ici ou ailleurs.
Mais au-delà de cette responsabilité personnelle, acquise ou innée, nous restons dépendants d’un déterminisme, général et naturel, qui nous dépasse et que nous méconnaissons.

C’est Albert Einstein qui précise :
« Tout est déterminé par des forces que nous ne contrôlons pas. Tout est déterminé, pour l’insecte comme pour l’étoile. Etres humains, légumes ou poussière d’étoile, nous dansons tous au rythme d’un air mystérieux joué au loin par un joueur de flûte invisible. » Mais une fois de plus, cette porte entrouverte débouche sur une nouvelle énigme, peut-être encore plus opaque : qui est donc ce « joueur de flûte invisible » ?

« Ce que nous appelons hasard n’est et ne peut être que la cause ignorée d’un effet connu. »
Voltaire

« Le hasard, c'est peut-être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer. »
 Théophile Gauthier

« Le hasard, c'est le déguisement que prend Dieu pour voyager incognito. »
Albert Einstein

« Ce que nous appelons le hasard n’est que notre incapacité à comprendre un degré d’ordre supérieur. »
Jean Guitton