vendredi 30 avril 2010

La Réincarnation : Croyance ou Certitude ?



La Réincarnation : Croyance ou Certitude ?

par

Jacqueline Bousquet

Ceci est un sujet qui ne laisse personne indifférent.
En effet, le problème qui se pose à l'homme dès qu'il réfléchit au sens de la vie est : d'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ?
Pouvons-nous, aujourd'hui, compte tenu de l'irruption de la physique quantique dans la biologie, de la reconnaissance des champs informationnels et surtout des extraordinaires travaux du mathématicien Emile Pinel répondre "scientifiquement" à ces questions ?

La réponse est oui.
Il importe seulement d'avoir quelques connaissances en mathématique et en physique.
Les biologistes doivent d'urgence revoir le programme de physique appris dans l'enseignement secondaire. Ils doivent oublier l'usage qu'ont fait du mot "vibration" les ésotéristes et gourous de tout poil pour revenir à la physique classique qui nous situe dans un continuum d'espace-temps tramé dans "les ondes électromagnétiques constituées de vibrations". David Böhm définit le cerveau "comme un hologramme qui analyse l'hologramme de l'Univers".
L'hologramme est l'image obtenue par la superposition de 2 rayons laser, dont l'un a été retardé par passage sur l'objet à représenter.
Cette image a pour propriété de restituer l'ensemble lorsqu'elle est coupée en morceaux, autrement dit : la partie est analogue au tout.

Le laser est constitué de photons (particules lumineuses) corrélés c'est-à-dire ayant tous la même fréquence donc portant la même information. Nous savons aujourd'hui grâce aux travaux du Biophysicien allemand F.A Popp que les cellules communiquent par des photons corrélés et que le système de réparation de l'A.D.N se fait dans l'ultra violet.
Cependant l'information étant par nature immatérielle et les champs morphiques non énergétiques, le photon n'est pas un bon candidat au support de la pensée.

R. Sheldrake et tous les précurseurs depuis Gurwich en passant par E. Pinel l'ont abondamment démontré. Il faut donc trouver autre chose afin que le monde scientifique - réductionniste par nature - accepte de changer de paradigme, donc de concepts.
C'est ainsi que des chercheurs - dont L. Kervran - ont été amenés à envisager que ce rôle pourrait être tenu par une particule énigmatique, sans charge ni masse pour l'instant, le neutrino.
L'hypothèse est séduisante puisque les photons sont toujours décrits comme accompagnés de neutrinos. L'analyse fine de la lumière, photon par photon permet de mesurer d'un côté, l'énergie du photon de l'autre, la présence d'une onde vide capable, par ailleurs, d'effets matériels. Les expérimentateurs précisent que le cerveau est sensible à ces ondes d'espace.
Les photons dont on dit qu'ils sont à eux-mêmes leur antiparticules seraient en réalité doubles (photon, anti-photon) séparés par l'onde du neutrino porteuse de l'immatérialité de l'information.
Il nous reste à aborder le problème de la manière dont ces informations viennent structurer la matière et lui donner sa cohérence.
Ces ondes vides ou d'espace sont capables d'utiliser la propriété essentielle du vivant à savoir la piézo-électricité pour transformer l'onde (magnétique) à la forme dans l'espace (électrique). C'est ainsi que se constituent les limites des formes autrement dit les membranes constituées de polarités + et -. Nous savons que la piézo-électricité est la première propriété du vivant à disparaître au moment de la mort.

D'après E. Guillé - rejoint par la Tradition - c'est au cours de ce processus d'une durée de trois jours que les métaux quittent la cellule et que nous devons laisser le défunt reposer sans le déranger afin qu'il puisse récupérer les informations qui leur sont associées.
Puisque le cerveau est sensible à ces ondes, les neurones (cellules cérébrales) transforment la vibration en courant électrique par l'intermédiaire du centriole sorte de centrale énergétique - mémoire relais des médecins quantiques - à l'origine de l'énergie cinétique de la cellule (E. Pinel). Dans cette approche, le cerveau est un transcodeur, il permet l'entrée de la pensée dans la matière justifiant ainsi, au passage, les théories de Hamer et la présence de "fusibles" capables de sauter ou de perturber l'énergie (support de l'information) d'un psychisme perturbé par une information déstructurante. Cette dernière perdrait son agressivité si elle pouvait être évacuée autrement que par sa manifestation dans le corps sous forme de somatisation.

Par exemple par l'expression orale : parler de ce qui nous arrive, partager avec quelqu'un, pleurer - les larmes sont un excellent moyen de réguler un chagrin ou une grande tension psychique. Un autre moyen d'évacuer un stress est l'agressivité. Laborit a remarqué que "l'inhibition de l'action" est un facteur de stress ingérable. La solution idéale est de considérer le stress comme un facteur d'évolution capable de transformer nos concepts et de nous faire muter.

Pour E. Guillé "on ne peut guérir d'un cancer ou d'une maladie grave - qu'il considère comme une œuvre au noir - que par un changement de niveau de conscience".
Compte tenu de tout ce qui précède, nous ne sommes pas ce que nous croyons.
Nous devons cesser de nous identifier au corps matériel qui est seulement le résultat de la manifestation d'un champ complexe contenant tous nos concepts - donc notre psychisme.
Afin d'être encore plus précis et sortir de la polémique du "tout psychique" ou du "tout matière" nous devons faire référence aux admirables travaux de J. Charon sur la psychomatière.
La première manifestation matérielle est la particule (pulsion-rotation autrement dit mouvement) dont la définition est : une densification de champ.
"Dans cette nouvelle sorte de physique, il n'y a aucune place pour à la fois le champ et la matière, car le champ est la seule réalité".
 A. Einstein
Elle est toujours accompagnée d'une onde appelée onde psi qui renseigne sans arrêt la particule - et donc le champ qui lui est associé - de l'état énergétique, donc informationnel - de son environnement. Ceci est à l'origine des différentes lois de la physique (théorème de Bell, Théorie du Boostrap de Chew, hologramme de l'univers) et surtout l'apparition d'une nouvelle vision du monde dans laquelle tout est inter-relié et où "on ne peut cueillir une fleur sans ébranler une étoile ou encore : le battement d'aile d'un papillon peut déclencher un cyclone !"
Les conséquences de cela sont incalculables pour l'espèce humaine car elle peut enfin réaliser pourquoi on récolte toujours ce que l'on a semé…

Nous sommes donc a chaque instant en résonance avec notre environnement et, faute de savoir gérer toutes ces informations, nous devons les vivre par une sorte de "feed-back", ou choc en retour.
Cette analyse doit nous conduire à la démonstration que la mort n'existe pas. Elle consiste seulement à la disparition de notre corps physique et permet à l'entité de faire le point sur ses différent concepts, ses acquis et ses erreurs et de survivre dans un champ de lumière démontré par F.A Popp, (corps de lumière de la grande Tradition), dans l'attente d'une nouvelle incarnation pour continuer son évolution.
Nous devons absolument partir des travaux d'Emile Pinel parfaitement résumés par un excellent article du physicien Serge Nahon que vous pouvez consulter sur Internet.
Je me contenterai de citer les conclusions de S. NAHON :
Emile Pinel écrit (ref 2.-p.63) :
"Il est évident que l'ensemble des champs H constitue un ordinateur [c'est-à-dire un programme] dans lequel le champ d'indice 3 transmet les ordres du champ d'indice 2 au champ d'indice 1"

Une définition plus précise des champs H1, H2, H3 est donnée ci-dessous (Ref3-p.138) :
"H2 doué de mémoire renfermant toute la programmation cellulaire…
H3 de transmission des ordres de H2 au champ exécutant . Ce champ dans le noyau se présente comme un champ de forme .
H1 magnétique, exécutant les ordres de H2 qui lui sont transmis par H3."

Ces champs sont, pour nous, aussi impalpables que le champ magnétique, pourtant ils agissent sur nous.
Mais le plus curieux est qu'à la mort de l'individu, les équations indiquent que deux de ces champs "meurent" mais pas le troisième.

Pour comprendre cette "bizarrerie" il faut se rappeler que le déplacement d'un point à l'intérieur de la cellule se transforme, dans l'analogie électrique, en un voltage E.
Il est maintenant possible de donner une présentation simplifiée de l'équation de fonctionnement de la cellule. Cette équation s'écrit :

E= A x H1 + B x H2 + C x (dH3/dt)

E correspond à un voltage et H1, H2, H3 sont les 3 champs cités. Le dernier terme, dH3/dt représente la variation du champ H3 en fonction du temps (en fait il s'agit du temps biologique qui est relié au temps ordinaire, en conséquence le raisonnement proposé ici reste valable).
A la mort de l'individu, il n'y a plus de voltage, donc E est nul. Il en résulte bien sûr que la partie droite de l'égalité doit être nulle elle aussi. Il se trouve que les coefficients A, B, C ne pouvant êtres annulés il faut alors annuler les quantités H1, H2 et dH3/dt. C'est pourquoi nous disons que les champs H1 et H2 "meurent". Mais le champ H3 ne "meurt" pas, c'est sa variation en fonction du temps qui meurt. Autrement dit, à la mort de l'individu, le champ H3 ne varie plus, il doit donc rester constant. Or il se trouve que ce champ a une composante psychologique, constatée par Emile Pinel sur les malades qu'il a soignés.

Il écrit (ref 1-p.188) :
"Il est curieux de constater que, parmi les trois champs intracellulaires, seul le champ H3 subsiste […]
[Ce champ H3] est un champ psychophysico-biologique ; seules subsistent ses propriétés psychophysiques ; par suite, après la mort, ce que l'on appelle les impondérables subsisteraient dans le flux d'un champ physique, flux aussi impalpable à mon sens que le flux d'un aimant ; il semble bien que les moyens physiques de détection dont on dispose présentement soient impuissants à le mettre à jour. "
Voici donc une démonstration mathématique de l'hypothèse de la survivance du psychisme constituant les théories mathématiques de la réincarnation.
Toujours selon S. NAHON :
Il faut reconnaître que ce court extrait est assez difficile à comprendre si l'on n'entre pas dans le détail des calculs, il donne cependant une bonne idée de leur portée.
J. Bousquet dans son article (Ref 6-p8) résume fort bien ce résultat en écrivant :
"Toute incarnation implique une mort inéluctable de la forme physique, mais implique également une survivance au niveau du champ de forme contenant les impondérables, donc le psychisme".
Ce champ H3 qui se "fige" au moment de la mort physique c'est-à-dire lorsque T=0 correspond bien à ce que dit la Tradition à propos de la mort : "travaillez lorsqu'il fait encore jour car bientôt il fera nuit et vous ne le pourrez plus".
 Ceci justifie la nécessité impérieuse de faire notre évolution ici-bas.
Ce champ figé H3 ou champ de forme devra impérativement trouver un champ de mémoire H2 libre constitué par le génome des futurs parents à la seule et unique condition que le "mort" puisse piloter ce génome sans en être l'esclave.
C'est ainsi que les pathologies liées à la généalogie sont des accidents qui peuvent êtres évités, la démonstration sort du cadre de cet article, cependant celles qui sont liées au "Karma" ou choc en retour, donc dues aux écarts des vies antérieures doivent impérativement êtres soldés afin de poursuivre la montée vers plus de conscience donc plus de liberté et d'autonomie : "Nous sommes rois dans notre royaume" et "Mon royaume n'est pas de ce monde".
Notre liberté réside dans la maîtrise de ce que nous acceptons de croire,
 donc du contenu immatériel de notre psychisme.
La première conséquence de cette approche est la dédramatisation de la "mort". Nous devrions nous réjouir lorsque l'être diffuse dans un monde dépourvu de lois physiques (E. Pinel) dans lequel la souffrance n'existe pas et où la pensée est traduite instantanément par sa réalisation. Les personnes ayant vécu des N.D.E. (near death experience) nous le décrivent comme un monde féerique où l'amour est roi, d'une douceur infinie et qu'ils ont une grande difficulté à quitter. Ils passeront le restant de leurs jours dans une confiance absolue de son existence et attendent sereinement l'heure de leur propre mort.
En guise de conclusion, je voudrais rendre hommage à tous ces précurseurs qui ont œuvré dans l'ombre, souvent dénigrés par leurs pairs et qui ont rendu possible l'explication de cette mutation planétaire que nous sommes en train de vivre. Nous sommes nés pour gagner encore faut-il savoir quoi et comment !
Ce texte est une invitation au changement de paradigme pour que "nous ayons la vie et que nous l'ayons en abondance " !!!
--------------------------------------------------------------------------------
L'auteur:
J. BOUSQUET
Docteur ès Science, Biologie, Biophysique
Chercheur honoraire au C.N.R.S.
Chargée d'enseignement à la Faculté Privée des Sciences Humaines de Paris
Conférencière, Ecrivain
"Science dans la lumière" (épuisé)
"Au cœur du vivant"

Morceaux choisis - Blaise Cendrars


Cendrars par Matisse


Prose du de France Transsibérien
et de la petite Jehanne

(1913)

« En ce temps-là j’étais en mon adolescence

J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance

J’étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance

J’étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares

Et je n’avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours

Car mon adolescence était si ardente et si folle

Que mon cœur, tour à tour, brûlait comme le temple

d’Éphèse ou comme la Place Rouge de Moscou

Quand le soleil se couche.

Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.

Et j’étais déjà si mauvais poète

Que je ne savais pas aller jusqu’au bout.

Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare

Croustillé d’or,

Avec les grandes amandes des cathédrales toutes blanches

Et l’or mielleux des cloches…

Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode

J’avais soif

Et je déchiffrais des caractères cunéiformes

Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s’envolaient sur la place

Et mes mains s’envolaient aussi, avec des bruissements d’albatros

Et ceci, c’était les dernières réminiscences du dernier jour

Du tout dernier voyage

Et de la mer.

Pourtant, j’étais fort mauvais poète.

Je ne savais pas aller jusqu’au bout.

……….

En ce temps-là j’étais en mon adolescence

J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de ma naissance

J’étais à Moscou, où je voulais me nourrir de flammes

Et je n’avais pas assez des tours et des gares que constellaient mes yeux

En Sibérie tonnait le canon, c’était la guerre

La faim le froid la peste le choléra

Et les eaux limoneuses de l’Amour charriaient des millions de charognes.

Dans toutes les gares je voyais partir tous les derniers trains

Personne ne pouvait plus partir car on ne délivrait plus de billets

Et les soldats qui s’en allaient auraient bien voulu rester…

Un vieux moine me chantait la légende de Novgorode.

Moi, le mauvais poète qui ne voulais aller nulle part, je pouvais aller partout

Et aussi les marchands avaient encore assez d’argent

Pour aller tenter faire fortune.

Leur train partait tous les vendredis matin.

On disait qu’il y avait beaucoup de morts.

L’un emportait cent caisses de réveils et de coucous de la Forêt-Noire

Un autre, des boîtes à chapeaux, des cylindres et un assortiment de tire-bouchons de Sheffield

Un autre, des cercueils de Malmoë remplis de boîtes de conserve et de sardines à l’huile »

"Sans titre" de R. Magritte

jeudi 29 avril 2010

Les manuscrits de Nag Hammadi


Les manuscrits de Nag Hammadi


La Bibliothèque de Nag Hammadi est une collection de textes gnostiques de la période paléochrétienne, qui ont été retrouvés en 1945 dans la ville de Nag Hammadi au nord-ouest de Louxor en Égypte.
Cette année-là, des paysans découvrent, dans une jarre scellée, treize codices de papyrus, reliés en cuir. Les écrits contenus dans ces manuscrits étaient essentiellement des traités gnostiques (au nombre de 52) mais également trois textes de la tradition hermétique, dans la lignée du Corpus Hermeticum et une traduction partielle de la République de Platon.

On estime qu'il s'agissait vraisemblablement de documents provenant de la bibliothèque du monastère de saint Pacôme cachés là à la fin du IVe siècle, après l'interdiction de la littérature gnostique par Athanase d'Alexandrie et par les décrets de l'empereur Théodose Ier.
Les manuscrits étaient écrits en copte, bien que la plupart des textes fussent à l'origine écrits en grec ancien. Le plus célèbre de ces textes est sans doute l'Évangile selon Thomas, dont la bibliothèque de Nag Hammadi contient le seul exemplaire complet. Après cette découverte, on a constaté que des morceaux de ces paroles de Jésus étaient présents dans des manuscrits retrouvés à Oxyrhynque en 1898. Ces citations ont été retrouvées dans d'autres sources chrétiennes anciennes, des deux premiers siècles de l'ère chrétienne. La plupart des textes ont donc pu être datés des Ier et IIe siècles, tandis que les manuscrits eux-mêmes dateraient d'un ou deux siècles plus tard (IIIe ou IVe siècle).

Les manuscrits sont désormais conservés au Musée copte du Caire. (Voir l'article Gnosticisme pour plus de détails sur l'intérêt de ces textes dans la connaissance du christianisme primitif).
L'ensemble des livres se compose de textes religieux et hermétiques, d'ouvrages de sentences morales, d'écrits apocryphes et plus curieusement encore d'une réécriture de la République de Platon.
Outre l'intérêt des manuscrits pour l'histoire du livre (ils sont les plus anciens connus à ce jour) et la paléographie copte, ils représentent un témoignage capitale pour l'histoire de la philosophie et du christianisme primitif.
Leur analyse est néanmoins très difficile puisque nous ne connaissons ni leurs auteurs, ni les circonstances, ni les lieux de leur rédaction. En revanche, on peut aujourd'hui les considérer comme décisif pour la recherche sur le gnosticisme des premiers temps.

Les textes religieux, dit "gnostiques", proposent des interprétations et des rituels chrétiens différents de ceux officialisés en 325 et qui avaient été immédiatement rejetés comme hérétiques. C'est pourquoi ils furent rassemblés, protégés et cachés par les communautés dites "déviantes". La gnose signifie la connaissance. Les gnostiques avaient une toute autre relation aux textes sacrés que les chrétiens en ce sens qu'ils ne s'attachaient aucunement à leur historicité mais à leur sens ésotérique. Les gnostiques envisagent donc les choses divines comme une connaissance intérieure et secrète, transmise par la tradition et par l'initiation. La bibliothèque de Nag Hammadi offre de nombreux témoignages de ces courants gnostiques prétendant contenir un enseignement secret tout en s'inspirant parfois de l'Ancien Testament.

Parmi le corpus de la bibliothèque se trouvent des livres dits "hermétiques" s'inscrivant dans la tradition du Corpus Herméticum.
Le codex VI est en effet composé d'un traité de titre inconnu et surnommé L'Ogdoade et L'Ennéade, d'une prière d'action de grâce et d'un long fragment du Discours Parfait. Ces deux derniers textes sont en partie repris dans l'Asclépius tandis que le premier est tout à fait inédit.
Ces écrits peuvent être mis à part tant ils s'éloignent des théories gnostiques largement diffusées dans le reste de la bibliothèque. Mais leur intérêt réside surtout dans leur inspiration égyptienne très marquée en comparaison des textes grecs et latins connus à ce jour. Ils ne rejettent d'ailleurs aucunement la religion égyptienne mais propose de la "spiritualiser". Plus qu'un système religieux à la manière chrétienne, l'hermétisme est une "voie".
Complémentaires et suffisants, ils exposent à eux trois l'ensemble de la doctrine hermétique, le chemin initiatique devant conduire à "l'illumination divine". Il s'agit d'une des différences fondamentales entre chrétiens et gnostiques ou hermétiques. Si le christianisme se repose sur la vérité historique, les courants gnostiques, hermétisme compris, accordent une place primordiale au symbolisme, voire à l'allégorie.

Un vocabulaire spécifique :

Apocryphe : se dit des écrits similaires aux livres canoniques et mettant en scène les personnages du christianisme mais n'appartenant pas au Nouveau Testament.

Copte : Relatif aux chrétiens originaires d'Égypte

Esotérisme : Doctrine selon laquelle certaines connaissances ne doivent pas être divulguées à un grand public mais à un groupe restreint de disciples.

Gnosticisme : Le gnosticisme regroupe les diverses formes de pensées religieuses dans l'empire romain entre le Ier s. av. et le IVe s. aprés. J.C et dont le foyer principal fut Alexandrie. Toutes sont fortement marquées par la dualité entre la matière, faisant l'objet d'un rejet, et l'esprit. La pensée gnostique fut déclarée hérétique par l'Eglise.

Hérésie : Ensemble de courants religieux parallèles au catholicisme mais condamné par l'Eglise comme corrompant les dogmes.

Hermétisme : Doctrine obscure issue d'une série de textes traditionnellement attribués à Hermès.


Source Q : de l'allemand " Quelle " signifiant source, il s'agit des passages communs aux évangiles de Matthieu et Luc, appelés aussi double tradition.
La bibliothèque se compose de 13 livres, appelés codex d'après le nom scientifique donné à tout assemblage de feuilles pliées en deux et cousues ensemble. Ces livres représentent les spécimens les plus anciens que nous possédons aujourd'hui.


Codex I
(Codex Jung) 1. Prière de l'apôtre Paul
2. Le Livre secret de Jacques
3. L'Évangile de vérité
4. Le Traité sur la résurrection
5. Le Traité tripartite


Codex II
6. Le Livre secret de Jean
7. L'Évangile selon Thomas
8. L'Évangile selon Philippe
9. L'Hypostas des archontes
10. Symphonia de l'hérésie 40 du Panarion d'Épiphane
11. L'Exégèse de l'âme
12. Le Livre de Thomas l'Athlète


Codex III
13. Le Livre secret de Jean
14. L'Évangile des Égyptiens
15. Eugnoste le Bienheureux
16. La Sophia de Jésus-Christ
17. Le Dialogue du Sauveur


Codex IV
18. Le Livre secret de Jean
19. L'Évangile des Égyptiens


Codex V
20. Eugnoste le Bienheureux
21. L'Apocalypse de Paul
22. L'Apocalypse de Jacques
23. L'Apocalypse de Jacques
24. L'Apocalypse d'Adam
32. Fragment de l'Asclépius
Codex VI
33. La Paraphrase de Séem
34. Le Second Traité du grand Seth


Codex VII
25. Les Actes de Pierre et des douze apôtres
26. Le Tonnerre, intellect parfait
27. Authentikos Logos
28. Aisthesis dianoia noèma
29. Passage paraphrasé de La République de Platon
30. Discours sur l'ogdoade et l'ennéade
31. La Prière d'actions de grâce
35. L'Apocalypse de Pierre
36. Les Enseignements de Silouanos
37. Les Trois Stèles de Seth


Codex VIII
38. Zostrianos
39. La Lettre de Pierre à Philippe


Codex IX
40. Melchisedek
41. La Pensée de Noréa
42. Le Témoignage de la Vérité


Codex X
43. Marsanès


Codex XI
44. L'Interprétation de la connaissance
45. Exposés valentiniens
46. Révélations reçues par l'Allogène
47. Hypsiphronè


Codex XII
48. Les Sentences de Sextus
49. Fragment central de l'Évangile de vérité
50. Fragments non identifiés


Codex XIII
51. La Protennoia trimorphe
52. Fragment du 5e traité du Codex II

Pour en savoir plus :

Morceaux choisis - Platon sur Socrate

« L'accoucheur n'apporte, ne transmet rien, à l'âme qu'il éveille.
Il la laisse nue en face d'elle-même. »

Socrate




Socrate et la maïeutique

Cela signifie que nous sommes en présence d’une nature humaine qu'il faut questionner pour y faire accoucher la vérité de l'être, c’est-à-dire l'humain guéri de ses névroses, de ses conditionnements, éducatifs, culturels et héréditaires, qui le font agir involontairement, inconsciemment.
Un accoucheur de conscience est un éveilleur, celui qui réveille le dormeur, pour le rendre à la réalité spirituelle qui seule peut le libérer.

« Rappelle-toi tous les us et coutumes des accoucheuses, et tu saisiras plus facilement ce que je veux t'apprendre. Tu sais, en effet, j'imagine, qu'il n'en est point d'encore capable de concevoir et d'enfanter qui fasse ce métier d'accoucher les autres: seules le font celles qui ne peuvent plus enfanter.
L'auteur de cette loi est, dit-on, Artémis, qui, sans avoir jamais enfanté, reçut en partage le soin de présider aux enfantements. Aux stériles, elle n'a donc point donné puissance de délivreuses, car l'humaine nature a trop de faiblesse pour qu'on lui puisse donner un art là où elle n'a point expérience; mais, à celles que l'âge empêche d'enfanter, elle donna cette charge pour honorer, en elles, son image.
Mon art de maïeutique a les mêmes attributions générales que le leur.
La différence est qu'il délivre les hommes et non les femmes et que c'est les âmes qu'il surveille en leur travail d'enfantement, non point les corps. Mais le plus grand privilège de l'art que, moi, je pratique est qu'il sait faire l'épreuve et discerner, en toute rigueur, si c'est apparence vaine et mensongère qu'enfante la réflexion du jeune homme, ou si c'est fruit de vie et de vérité.
J'ai, en effet, même impuissance que les accoucheuses.
Enfanter en sagesse n'est point en mon pouvoir, et le blâme dont plusieurs déjà m'ont fait opprobre, qu'aux autres posant questions je ne donne jamais mon avis personnel sur aucun sujet et que la cause en est dans le néant de ma propre sagesse, est blâme véridique.
La vraie cause, la voici:
accoucher les autres est contrainte que le dieu m'impose; procréer est puissance dont il m'a écarté. Je ne suis donc moi-même sage à aucun degré et je n'ai, par devers moi, nulle trouvaille qui le soit et que mon âme à moi ait d'elle-même enfantée.
Mais ceux qui viennent à mon commerce, à leur premier abord, semblent, quelques-uns même totalement, ne rien savoir. Or tous, à mesure qu'avance leur commerce et pour autant que le dieu leur en accorde faveur, merveilleuse est l'allure dont ils progressent, à leur propre jugement comme à celui des autres. »

(Extrait de Platon, Théétète, 148e-150e)

"Sans titre" de R. Magritte

mardi 27 avril 2010

Récit d’éveil


Récit d’éveil



Eckhart Tolle est l’auteur du best seller « Le pouvoir du moment présent » et de plusieurs autres livres. C’est un enseignant spirituel actif et très apprécié.



L'éveil



Une nuit, après mon vingt-neuvième anniversaire, je me réveillai aux petites heures avec une sensation de terreur absolue. Il m’était souvent arrivé de sortir du sommeil en ayant une telle sensation, mais cette fois-ci c’était plus intense que cela ne l’avait jamais été. Le silence nocturne, les contours estompés des meubles de la pièce obscure, le bruit lointain d’un train, tout me semblait si étrange, si hostile et si totalement insignifiant que cela créa en moi un profond dégoût du monde. Mais ce qui me répugnait le plus dans tout cela, c`était ma propre existence.
À quoi bon continuer à vivre avec un tel fardeau de misère.
Pourquoi poursuivre cette lutte ?
En moi, je sentais qu’un profond désir d’annihilation, de ne plus exister, prenait largement le pas sur la pulsion instinctive de survivre.



« Je ne veux plus vivre avec moi-même. »
 Cette pensée me revenait sans cesse à l’esprit. Puis, soudain, je réalisai à quel point elle était bizarre.
« Suis-je deux ?
Si je ne réussis pas à vivre avec moi-même, c’est qu’il doit y avoir deux moi : le ‘je’ et le ‘moi’ avec qui le ‘je’ ne peux pas vivre. »
« Peut-être qu’un seul des deux est réel, pensai-je. »



Cette prise de conscience étrange me frappa tellement que mon esprit cessa de fonctionner. J’étais totalement conscient, mais il n’y avait plus aucune pensée dans ma tête.
Puis je me sentais aspiré par ce qui me sembla être un vortex d’énergie.
Au début, le mouvement était lent, puis il s’accéléra. Une peur intense me saisit et mon corps se mit à trembler. J’entendis les mots « ne résiste à rien », comme s’ils étaient prononcés dans ma poitrine. Je me sentis aspiré par le vide. J’avais l’impression que ce vide était en moi plutôt qu’à l’extérieur. Soudain, toute peur s’évanouit et je me laissai tomber dans ce vide. Je n’ai aucun souvenir de ce qui se passa par la suite.



La béatitude



Puis les pépiements d’un oiseau devant la fenêtre me réveillèrent. Je n’avais jamais entendu un tel son auparavant. Derrière mes paupières encore closes, ce son prit la forme d’un précieux diamant. Oui, si un diamant pouvait émettre un son, c’est ce à quoi il ressemblerait.
J’ouvris les yeux. Les premières lueurs de l’aube fusaient à travers les rideaux.
Sans l’intermédiaire d’aucune pensée, je sentis, je sus, que la lumière est infiniment plus que ce que nous réalisons. Cette douce luminosité, filtrée par les rideaux était l’amour lui-même. Les larmes me montèrent aux yeux. Je me levai et me mis à marcher dans la pièce. Je la reconnus et pourtant, je sus que je ne l’avais jamais vraiment vue auparavant.
Tout était frais et comme neuf.
Un peu comme si tout venait d’être mis au monde.
Je ramassai quelques objets, un crayon, une bouteille vide, et m’émerveillai devant la beauté et la vitalité de tout ce qui se trouvait autour de moi.
Ce jour-là, je déambulai dans la ville, totalement fasciné par le miracle de la vie sur terre, comme si je venais de venir au monde.





La compréhension

Pendant les cinq mois qui suivirent, je vécus sans interruption dans une grande béatitude et une paix profonde. Par la suite, cela diminua d’intensité ou telle fut mon impression, peut-être parce que cet état-là m’était devenu naturel. Je pouvais encore fonctionner dans le monde, même si je réalisais que rien de ce que je faisais n’aurait pu ajouter quoi que ce soit à ce que j’avais déjà.



Bien entendu, je savais que quelque chose de profondément significatif m’était arrivé, sans toutefois comprendre de quoi il s’agissait.
Ce ne fut que plusieurs années plus tard, après avoir lu des textes sur la spiritualité et passé du temps avec des maîtres spirituels, que je compris qu’il m’était arrivé à moi, tout ce que le monde cherchait.
Je compris que l’intense oppression occasionnée par la souffrance cette nuit-là devait avoir forcé ma conscience à se désengager de son identification au moi malheureux et plein de peur profonde, qui en fin de compte n’était qu’une fiction.
Ce désengagement avait dû être si total que ce faux moi souffrant s’effondra immédiatement, comme un ballon qui de dégonfle quand on enlève le bouchon. Tout ce qui restait, c’était ma véritable nature, l’éternel je suis, la conscience dans son état vierge avant l’identification à la forme.
Plus tard j’appris également à retourner en moi, dans ce royaume intemporel et immortel que j’avais au début perçu comme un vide, tout en restant pleinement conscient.
Je connus des états de béatitude et de grâce tels qu’il est difficile de les décrire et qui éclipsent même la première expérience que je viens de vous décrire.

Extrait de « Le pouvoir du moment présent » d’Eckhart Tolle, Éd. Ariane



"La Vérité est un pays sans chemins, que l'on ne peut atteindre par aucune route, quelle qu'elle soit: aucune religion, aucune secte."
J. Krisnamurti

Ainsi parlait Jean Potocki



Jean Potocki
--------------------------------------------------------------------------------
Jan Nepomucen Potocki, Jean Potocki en français, né à Pików (Pologne) le 8 mars 1761 et mort à Uładówka (Ukraine actuelle) le 2 décembre 1815, est un savant et écrivain polonais de langue française.

Jean Potocki se suicide en 1815. Retiré sur ses terres en 1813, après sept années passées à Saint-Pétersbourg, le "comte Jean" s’est suicidé au cours d’une crise de névralgie avec une balle d’argent bénite, "pour le cas où Dieu existerait".

Le Manuscrit trouvé à Saragosse

Roman somme, le chef-d’œuvre de Potocki, tardivement découvert en France, a déjà fait couler beaucoup d’encre. Considéré par Roger Caillois et les surréalistes comme un des précurseurs de l’esthétique fantastique, il a longtemps été présenté aux lecteurs sous cet angle. Tzvetan Todorov, dans son Introduction à la littérature fantastique le désigne même comme le roman modèle de ce qu’il nomme le fantastique-étrange.
Mais les travaux plus récents et, surtout, la version complète du roman montrent que celui-ci va beaucoup plus loin. En effet, il n’emprunte pas seulement à la littérature gothique et fantastique mais explore aussi les voies du roman d’apprentissage, du roman libertin, du roman à tiroirs, philosophique, picaresque, et la liste est longue. Pour les chercheurs actuels, comme Dominique Triaire ou François Rosset, le Manuscrit trouvé à Saragosse est, plus qu’un livre fantastique, un roman sur le discours et sur le roman lui-même.

Adaptation cinématographique de l'œuvre
Le Manuscrit trouvé à Saragosse a été porté à l’écran par le réalisateur polonais Wojciech Has en 1964.

-----------------------------

« L'animal ne dit point: «Je suis un être pensant.»
Cette abstraction est si peu en son pouvoir que l'on ne voit jamais un animal avoir une idée des nombres, qui sont pourtant la plus simple des abstractions. »
 
"Les voyageurs n'ont ordinairement pour observer que les lunettes qu'ils ont apportées de leur pays et négligent entièrement le soin d'en faire retailler les verres dans les pays où ils vont."

(en voyage à Constantinople)
« Depuis près d’un mois, je passe les journées entières à parcourir les rues de cette capitale, sans autre but que de me rassasier du plaisir d’y être. Je me perds dans ses quartiers les plus reculés ; j’erre sans dessein et sans plan. Je m’arrête ou je poursuis ma course, décidé par le motif le plus léger.
Je reviens souvent aux lieux dont on m’avait défendu l’entrée et j’éprouve qu’il en est peu d’inaccessibles à l’opiniâtreté et surtout à l’or. »
 
(à son grand ami et deuxième beau père après la mort du jeune enfant de ce dernier)
« Monseigneur et cher cousin,
J’ai vu le Caucase, et vous pas, voilà la différence ; une autre différence, c’est que tous frais faits, il vous reste par an cent mille ducats à jeter par les fenêtres ; une troisième différence, c’est que vous faites très bien avec les dames une certaine chose que je fais très mal à ce qu’on dit généralement, mais comme j’ai toujours fait aussi bien que j’ai pu, personne n’a rien à me dire à cet égard…..

Adieu, cher et bien aimé cousin, il me reste encore un peu de cette boue jaune qu’on appelle de l’or, et je pense qu’elle me durera jusque vers la fin de l’été, alors quand je n’aurai plus de quoi, je viendrai manger votre kacha [… ;] vous avez perdu le Nicoluszki. Cela me fait une peine extrême parce que cela en ferra à Mme de Witt. Car d’ailleurs je suis sûr que c’était un brailleur insupportable comme sont tous les enfants, mais pourtant je vous assure que cela me fait beaucoup de peine. »
 
« Chez presque tous les hommes, l’action du moi n’est jamais suspendue : vous retrouvez leur moi dans le conseil qu’ils vous donnent, dans les services qu’ils vous rendent, dans les liaisons qu’ils recherchent, dans les amitiés qu’ils forment. Passionnés pour leur intérêt le plus éloigné, indifférents pour tout le reste. Et lorsqu’ils trouvent sur leur chemin un homme indifférent à l’intérêt personnel, ils ne le peuvent comprendre, ils lui supposent des motifs cachés, de l’affectation, de la folie. Ils le rejettent de leur sein, l’avilissent et le relèguent sur un rocher de l’Afrique. »
 
« Elle a raison, me dis-je en moi-même, de préférer les jouissances de cette vie humaine et matérielle aux vaines spéculations d’un monde idéal auquel nous appartiendrons aussi bien tôt ou tard. Ce monde-ci ne nous offre-t-il pas assez de sensations diverses, d’impressions délicieuses pour nous occuper pendant le temps de notre courte durée ? »
 
« Nous nous rions de la présomption de ceux qui imaginent que pour lire il suffise de l’organe matériel de la vue. Cela pourrait suffire en effet pour de certaines langues modernes, mais dans l’hébreu, chaque lettre est un nombre, chaque mot une combinaison savante, chaque phrase une formule épouvantable qui bien prononcée avec toutes les aspirations et les accents convenables pourrait abîmer les monts et dessécher les fleuves. Vous savez assez qu’Adonaï créa le monde par la parole, ensuite il se fit parole lui-même. La parole frappe l’air et l’esprit, elle agit sur les sens et sur l’âme. Quoique profane, vous pouvez aisément en conclure qu’elle doit être le véritable intermédiaire entre la matière et les intelligences de tous les ordres. »

"Le beau navire" de R. Magritte

lundi 26 avril 2010

Le Démantèlement de l’Ancien


Le Démantèlement de l’Ancien
(Extrait)
 

 
Alors que nous progressons toujours très régulièrement en vue de notre nouvelle arrivée dans une sphère de vibration plus élevée, nous sommes en train de « passer la vitesse supérieure », comme le décrivent mes amis des étoiles... comme un véhicule roulant en surmultipliée, à pleine capacité, et qui a besoin de s’ajuster à une énergie beaucoup plus rapide.
Au cours de ces derniers mois, la terre s’est installée dans un nouvel espace dans le cosmos. Elle s’ajuste et s’aligne, et nous en faisons autant. En commençant par un séisme important ici et là, suivis progressivement par de nombreux séismes partout dans le monde en même temps, nous commençons vraiment à sentir ces mouvements aujourd'hui. Les éruptions volcaniques, les changements climatiques, et une agitation continue sous nos pieds sont devenus la norme pour l'instant, ou c’est ce qu'il paraît. Il n'est pas étonnant que tant de nous ressentent une étrange instabilité, un malaise et un sentiment global de changement.
L'énergie du cœur est tout ce qui importe dans les dimensions supérieures. Créer la Nouvelle Réalité parle largement de l'arrivée de cette nouvelle énergie et de la façon d’y accéder et de travailler avec elle, car c'est vraiment là que tout se produit désormais et cela concerne tout.
Tous ces nouveaux alignements, ces ajustements, et tout ce formidable mouvement, tous sont relatifs à l'énergie du cœur.

Nous allons maintenant découvrir que nous nous séparons, que nous nous mettons à part, et que nous quittons les choses dépourvues de l’énergie du cœur (ou ce qui ne correspond pas au point où nous sommes), et nous allons commencer à nous associer avec ceux qui incarnent très facilement l'énergie du cœur et à nous connecter plus pleinement à eux. Vu sous cet angle, les nouveaux commencements sont ici, et ils sont accessibles.
Oui, des portes se ferment, des choses se terminent, des pertes se produisent, et les séparations sont évidentes, tandis que dans le même temps, tout ce qui correspond à notre énergie du cœur va rester, ou commencer à se manifester de nouveau. C'est ainsi que nous naviguons dans les dimensions supérieures... grâce à nos cœurs. Le fait de suivre nos cœurs nous conduira tout naturellement à nos nouvelles résidences et dans nos nouveaux espaces, tandis que la seule chose qui puisse se produire désormais est de quitter les lieux qui n'ont pas de cœur, les lieux où nos cœurs ne sont plus, car l'énergie du cœur mène la danse.
Les gens semblent ne s’intéresser qu’à eux-mêmes en ce moment, ne semblant pas avoir conscience que nous pouvons juste avoir besoin de nous rassembler avec un cœur ouvert pour survivre dans les temps à venir. Les champs d'énergie autour de nombreuses personnes semblent dire « porte close », « absent pour la journée », ou même « je retiens mon souffle jusqu'à ce que tout cela soit terminé », et « je ne te vois pas », car l'autoprotection semble sévir. Ou encore, « je prends soin de moi et de mon espace pour pouvoir survivre à tous ces bouleversements et être stable dans les temps à venir. Pas le temps pour quoi que ce soit d'autre en ce moment compte réellement et véritablement.
Tandis que nous progressons toujours plus avant, nous allons réellement apprendre à nous diriger avec l'énergie du cœur.

Nous saurons la rendre facilement accessible à l'énergie d'autres cœurs, et la garder fermée pour ceux qui ne sont pas prêts et qui ne nous voient pas.
Bien qu’elle semble presque rare et disparue en ce moment, nous saurons toujours quand l'énergie du cœur sera présente, car nous allons la ressentir formidablement. Elle est l'onde et le ciment qui nous apporte tout et nous permet de manifester les choses presque immédiatement. C'est ce qui nous relie, si nous lui permettons de surpasser tout le reste. Nous en viendrons à nous connaître et à nous voir les uns les autres, cœur à cœur. Et nous allons attirer à nous ce à quoi nous nous connectons avec notre cœur.
Tandis que nos cercles de connexion peuvent commencer à donner le sentiment de se rétrécir, les connexions qui restent pour ceux qui sont dans les dimensions supérieures concernent toutes le cœur. Oui, nous allons commencer à nous rassembler avec ceux qui partagent cette énergie et à nous lier avec eux.

Véritable nec plus ultra, cette énergie va monter à la surface et rester au-dessus et au-delà ce qui se passe actuellement aux échelons inférieurs de l'échelle de l'ascension. Le tapage sous nos pieds, le déplacement et le tri provoqués par les ajustements de la terre, créeront tout naturellement de nouvelles connexions, car

toutes les autres connexions se réorganiseront et iront s'installer dans les nouveaux espaces qui sont maintenant en harmonie avec le niveau de vibration de chaque énergie. Parce que nous évoluons à une fréquence toujours plus élevée, il semble parfois que ce processus de tamisage et de tri que nous avons vécu depuis tant d'années n'a pas de fin.
Beaucoup de choses vont maintenant commencer à s’effondrer, car elles ne peuvent plus exister dans ces vibrations nouvelles et plus élevées. Tandis que se poursuivent les changements de la terre, nous allons connaître de plus en plus de fracas, de choses qui se terminent, et de portes qui se ferment, parce que l'ancien se prépare pour sa disparition imminente. Comme par un effet domino, les choses vont commencer à s’effondrer très rapidement dans la période qui arrive. Nous savions que cela finirait par se produire. Nous savions à un certain niveau que le processus se déroulerait de cette façon. Nous vivons actuellement les dernières phases des « dénouements » afin de pouvoir repartir à zéro. Aussi, tandis que nous gagnons une nouvelle force grâce à notre nouvelle connexion à la nouvelle terre, nous sommes sur le point de nous avancer bravement car nous nous préparons à apporter le nouveau... une toute nouvelle terre qui remplacera l'ancienne lorsque le moment sera venu.

Morceaux choisis - C.G. Jung


 
C.G.Jung (1875-1961) est le fondateur de la psychologie analytique. Il croyait au pouvoir de l’Individuation, la force qui pousse l’être humain à se réaliser pleinement. Selon Carl Jung, certaines parties du psychisme peuvent rester inconnues, méconnues, ou même refoulées parce que jugées inacceptables aux yeux de la conscience.

Ces forces reléguées dans l’Ombre jouent parfois un rôle important dans notre vie. Elles peuvent nous entraîner à répéter des schémas et situations nuisibles, à nous laisser submerger par des émotions sans pouvoir les comprendre ni les contrôler. Mais si nous décidons d’explorer ces forces, celles-ci peuvent nous conduire à une croissance personnelle renouvelée.

Respecter l’Inconscient et accepter d’en explorer ses forces: tel est le fondement de la psychologie analytique de Carl Jung. Jung était convaincu que l’être humain produit spontanément des images qui lui permettent, à l’aide de symboles, de résoudre des impasses. Ces images symboliques apparaissent dans les rêves, fantasmes, dessins ou tout autre produit de l’imagination. Jung pensait qu’il était essentiel d’explorer ces images pour découvrir ce qu’elles représentent.

 
Le rôle du thérapeute

« D'innombrables maladies physiques sont aggravées et compliquées, à un degré à peine croyable, par des matériaux psychiques. De tels médecins, auprès desquels le malade sentira s'évoquer en lui ses problèmes, trahissent déjà par tous leurs gestes qu'ils rendent entièrement justice aux composantes psychiques de leur sujet, en donnant à la confiance du malade l'occasion de s'agripper à la personnalité mystérieuse du médecin. Par là même, le médecin a conquis l'âme du malade qui va l'aider dorénavant à amener la guérison du corps. [...]
En tant que médecin, ma tâche est d'aider le patient à être capable d'affronter la vie. Au sujet des décisions ultimes qu'il fera siennes à ce propos, je ne puis avoir la présomption de me permettre un jugement, car je sais par expérience que toute contrainte, depuis l'allusion la plus légère jusqu'à la suggestion, en passant par toutes les méthodes d'influence que l'on voudra, ne détermine en fin de compte rien d'autre qu'un obstacle à l'expérience la plus importante et la plus décisive de toutes, qui est la solitude avec soi-même, avec son Soi, quelque nom que l'on choisisse pour désigner l'objectivité de l'âme. Le patient doit être seul, ne serait-ce que pour trouver et connaître ce qui le porte lorsqu'il n'est plus en état de se porter lui-même. Seule cette expérience peut donner à son être des fondements indestructibles.

L'homme étant déterminé non seulement en tant qu'individu, mais aussi en tant que membre d'une société, ces deux tendances inhérentes à la nature humaine ne sauraient être séparées l'une de l'autre sans causer à l'être humain de graves dommages. »

Carl Gustav Jung
(1875-1961)
« L'Âme et la Vie »

"Le mois des vendanges" de R. Magritte

vendredi 23 avril 2010

La mort initiatique

Autoportrait à la Mort violoniste
Arnold Böcklin (1827- 1901 ) peintre suisse.

La mort initiatique

« Tant que tu ne sais pas
Mourir et renaître
Tu n’es qu’un passant affligé
Sur la terre obscure. »
Goethe

« Je mourus pierre et devins plante,
Je mourus plante et devins animal,
Je mourus animal, ainsi je devins homme.
Pourquoi alors craindre la mort ?
Devins-je moins bon ou plus petit en mourant ?
Une fois je mourrai homme et deviendrai
Un être de lumière, un ange de rêve.
Mais je poursuivrai ma voie : tout sauf Dieu disparaîtra.
Je deviendrai ce que personne n’a entendu, ni vu.
Je deviendrai l’étoile au-dessus de toutes les étoiles,
Qui brillera sur la naissance et sur la mort. »

Rumi, poète persan

La mort initiatique signifie à la fois un changement d’état et le passage à un autre niveau d’évolution ; elle est une véritable métamorphose de l’être qui lui permet, en toute conscience, d’accéder à une renaissance spirituelle qui est en fait une délivrance.
L’être, qui accomplit sa mort initiatiquement, ouvre la porte secrète qui lui permet d’entrer vivant dans la mort, de retrouver celui qu’il était, avant sa naissance physique, le pur esprit dégagé des contingences de la matière, de la chair, de la densité et des épreuves qu’il s’était engagé à subir dans son périple sur la terre.
Il ne subit pas sa mort, il la vit au plus profond de lui-même ; il sait où le mène ce moment suprême de réalisation supérieure ; il est prêt à retrouver la lumière de l’origine.
La mort initiatique est comme une randonnée que le marcheur prépare tout au long de son existence et qui doit lui permettre de retrouver la vallée perdue mythique, dont parlent les traditions, cet ailleurs où le temps n’a plus de prise.
La mort initiatique est une véritable initiation au bien mourir qui est nécessaire pour échapper aux aspects négatifs de cette dernière dans nos civilisations moderne d’abrutissement chronique, à savoir la peur, la défiance à son égard, la panique devant le saut dans l’inconnu.
Tout au contraire, ce processus permet d’apprivoiser cette fin de vie en la resituant, en toute connaissance, dans le processus évolutif naturel de l’être vivant, précaire et provisoire. A l’image bien connue de la larve devenant papillon en passant par la chrysalide, l’être incarné doit atteindre sa libération pondérale, en passant par les plans intermédiaires de l’astral, afin de redevenir pur esprit, avant d’entreprendre de nouvelles expériences vitales, ici ou ailleurs, pour parfaire l’évolution spirituelle qui constitue le but suprême de notre existence même.
Il ne sert à rien de se dérober ou vouloir fuir l’inévitable ; faire l’autruche entraine des répercussions néfastes sur la qualité et la fiabilité de notre passage et le mal mourir conditionne négativement la suite de notre parcours dans cet au-delà qu’on refuse de reconnaître.
C’est ici qu’on doit respecter, et mettre en application, l’adage philosophique bien connu de Montaigne que « vivre c’est apprendre à mourir » et qu’apprendre c’est comprendre pour se donner les moyens de réussir.

Parce que l'homme est de tous les animaux le seul qui sait qu'il va mourir, sa vie même s'inscrit dans l’approche d'une mort dont il doit faire l’expérience directe, en toute conscience et compréhension, pour la réussir.

« Le chemin se parcourt dans l'étendue et le temps, et retrouver ce qui relie à l'au-delà du Temps et de l'espace — le mystère du Soi — s'effectue dans la durée.

La quête de l'éveil débute par le repérage des limites de notre participation à la totalité.. La réalité de la transformation permanente n'est pas perceptible par le Mental.

C'est à partir de là que le chemin se perd, dans la description fallacieuse de la carte que l'on en établit.
..........
Parce que l'ignorance est un point de départ, et l'éveil un point d'arrivée, nous nous représentons le processus comme un itinéraire défini, d'où l'acharnement à le caractériser.
La voie?
S'extraire des prolongements mécaniques du moi est nécessaire avant de présumer l'éveil, qui serait fantasmé dans le même cadre que celui qu'il faut enfin quitter — un luxe particulier, une forteresse imprenable. Le point d'arrivée (le soi) embrassant tout, c'est un espace incomparable au point de départ. Pour gagner le lieu qui est tous les lieux, rien n'est à viser. Pour se libérer de cette image qu'est la distance, et qui entérine la séparation factice entre les objets, nous pouvons seulement considérer les choses dans leur ensemble. »

"L'approche intellectuelle n'est libératrice que si le sens des notions utilisées est vérifié expérimentalement,
et c'est rarement le cas. "
Natarajan